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Et ne prends pas ma main
12 octobre 2008

Brouillon

J'y arrive pas.

Alors la musique aidant, qui vous saoule toujours un peu et redonne inévitablement de l'épaisseur aux sentiments qu'une espèce de flic en vous a l'habitude de refouler un peu, on se met à dire ou à écrire des tas de conneries, je veux dire des conneries qui ne sont que la vérité pure, mais qu'on se mordra ensuite les doigts jusqu'au sang d'avoir laissé échapper. Parce qu'on sait bien que ça sert à rien de dire ces choses-là. Rien, rien, rien. Seulement, parfois, à faire empirer les choses.

Je t'aime L. Et j'en ai une putain d'envie de pleurer, sauf que mes glandes lacrymales doivent être à sec, faut croire. Sais pas pourquoi. Mais je pleure plus. J'y arrive plus.

Et moi tu comprends le problème c'est que j'ai besoin de choses que je peux pas te demander. On n'a pas le droit de demander des choses pareilles, à qui que ce soit. J'ai besoin d'être aimée. Je donnerais n'importe quoi pour rien qu'une toute petite promenade dans un parc ou même une rue vide et bête et moche avec un type,  gentil, qui me tiendrait la main, qui laisserait ses yeux plantés dans les miens pendant des heures et qui me sourirait, je sais pas, on pourrait se parler ou n'avoir rien à se dire je m'en fous, juste ces mains entre nous qui se serrent et ça vous fait quelque chose ; le type, on pourrait s'ennuyer, n'avoir rien à faire, il serait heureux, juste heureux à en mourir parce que je serais là, avec lui, et ma main dans la sienne. Rien de plus. Et moi je serais heureuse aussi, heureuse comme à cet instant sur le canapé à Paris où j'ai senti que ton pied caressait le mien avec trop de régularité pour que ce soit un hasard, quand nos mains se sont retrouvées l'une dans l'autre je ne sais plus comment, quand tu m'as embrassée petit con. J'étais heureuse putain t'imagines pas. Ça a duré une nuit ce bonheur, mais j'étais vraiment heureuse, heureuse comme je l'avais pas été depuis une éternité tu sais. Cette nuit-là je l'oublierai jamais. Mais maintenant j'y arrive plus. Si tu savais comme je m'en veux d'être incapable de prendre simplement ce qu'on a à me donner sans avoir besoin de plus. Comme je m'en veux d'avoir besoin de tant.

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Commentaires
Z
Salut toi, on se connait pas, c'est le hasard mais il est là.<br /> Voilà, tes mots m'ont touché. Je suis en quête de ça. Je passe mon temps à taillader ma plume, moi aussi... <br /> Je te laisse une adresse web, peut-être qu'elle te parlera aussi, si on existe vraiment l'eccho...<br /> www.robinsoncruzoe.over-blog.fr<br /> Peut-être à bientôt, qui sait ?
G
Que l'écriture vous aime comme vous l'aimez.<br /> C'est très beau (surtout continuez).<br /> (ce qui n'empêche pas d'aimer et d'être aimée).<br /> Merci du texte.
Et ne prends pas ma main
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